FRÈRE BENOÎT FORTIN, CAPUCIN
1937-2012
1937-2012
Le frère Benoît Fortin, fils de Germaine Michaud et Albert Fortin, cultivateurs, est né à St-Eusèbe dans le Témiscouata, le 16 juillet 1937. Il est l’aîné de 18 enfants. Il débute ses études classiques au Séminaire de Rimouski et les termine au Séminaire Saint-François de Cap-Rouge. Il entre au noviciat le 14 août 1958 et reçoit le nom de Donald de St-Eusèbe. Ses études philosophiques sont faites au Scolasticat des Capucins, à la fraternité de La Réparation de Montréal. Il fait profession temporaire le 15 août 1959 et profession solennelle le 15 août 1962. Il fait sa théologie à l’Université d’Ottawa. Il est ordonné prêtre dans la cathédrale d’Ottawa par Mgr Windle, le 16 avril 1966.
En septembre 1966, le frère Benoît enseigne les sciences religieuses à l’école St-Conrad de Cap-Rouge, où il occupe le poste de sous-directeur. Il veille aussi à la pastorale et la formation des jeunes profès. Il obtient un baccalauréat en catéchèse à l’Université Laval en 1968. Il continue à œuvrer dans l’éducation jusqu’en 1973, à titre de directeur ou supérieur à la fraternité St-Laurent, puis à la fraternité St-Olivier. Il a un travail assez diversifié : aumônier dans le mouvement scouts et guides, confesseur des religieuses, conseiller auprès des jeunes en difficulté, conférencier, auteur de plusieurs articles, etc.
À partir de 1973, il s’investit dans la pastorale ouvrière au sein du diocèse de Québec et en animation de sessions. Pour lui, être un témoin crédible, c’est être plus près des petits et travailler à leur défense. Se disant qu’on écoutera celui qui est prêt à donner sa vie pour ce qu’il dit, il se fait embaucher en 1975 comme magasinier à l’hôtel Hilton de Québec. Il milite pour chasser le syndicat fantôme américain et le remplacer par un syndicat de la CSN. Son engagement syndical lui vaut d’être congédié. Au terme de cinq procès, la Cour suprême du Canada oblige l’hôtel à le reprendre. Il participera également à la lutte des travailleurs de l’Auberge des Gouverneurs de Québec et à celle de l’Hôtel Méridien de Montréal.
À l’occasion du chapitre provincial de 1984 des Capucins de l’Est du Canada, il est élu ministre provincial et quitte son emploi au Hilton pour prendre en charge l’animation de sa province religieuse. Il prend une année sabbatique en 1990, puis reprend son combat social, cette fois-ci dans l’Outaouais. En 1991, il devient gardien à la fraternité Saint-Paul à Gatineau et il le demeure jusqu’en 2005, puis il est nommé de nouveau de 2008 à 2011. Durant ces années, il travaille, entre autres, pour les Œuvres Isidore-Ostiguy. Il met sur pied plusieurs projets de logements sociaux. Il siège au conseil d’administration de sept organismes communautaires, dont Mon Chez Nous, Espoir Rosalie et le Dépanneur Sylvestre. Il s’implique activement dans les milieux défavorisés et participe à des manifestations pour réclamer un financement récurrent pour les organismes communautaires. Il veut ouvrir les yeux des politiciens aux réalités des pauvres.
En octobre 2005, le maire Yves Ducharme de Gatineau, le ministre Benoît Pelletier et la députée Françoise Boivin remettent une plaque au frère Benoît, à titre de président du conseil d’administration de Mon Chez Nous de Gatineau, lors de l’inauguration de 26 chambres en logements sociaux, au 18 rue Hamel. Le11 octobre 2005, Le Droit/Radio-Canada reconnaît son implication, depuis plusieurs décennies, dans les causes sociales en l’honorant du titre de Personnalité de la semaine. En avril 2010, il reçoit le prix Hommage bénévolat-Québec 2010 du ministre de l’Emploi et de la solidarité sociale, M. Sam Hamad, pour son engagement depuis trente ans dans plusieurs organismes locaux ou régionaux. En 2011, il est de nouveau élu ministre provincial et devient membre de la fraternité St-Michel.
Le frère Benoît faisait de la lutte à la pauvreté sa cause de prédilection. Il était un champion des causes sociales ; doué d’une grande facilité de contacts humains et de communication, il était un modèle de compassion, de générosité et dévouement envers les déshérités et les exploités. Il était prêt à exposer ses arguments aux plus hautes sphères pour défendre ce qu’il estimait juste. Il avait aussi un grand sens de l’humour. Sa santé physique et psychologique à toute épreuve lui permettait de fournir une énorme capacité de travail et d’analyse. En plus de sa langue maternelle, le français, il parlait l’espagnol.
Le frère Benoît a été, à la surprise de tous, admis à l’infirmerie provinciale de La Réparation le 30 mai 2012 après des examens sérieux à l’hôpital Notre-Dame où une tumeur au cerveau a été diagnostiquée. Son état s’est dégradé rapidement et, le 4 juillet 2012, il est décédé à l’infirmerie provinciale.
La famille et les frères recevront les condoléances au Sanctuaire de la Réparation jeudi le 12 juillet à partir de 18 h 30 et une soirée de prière aura lieu à 19 h. La famille et les frères seront là également le vendredi 13 juillet à partir de 13 h pour recevoir les sympathies. Les funérailles auront lieu le même jour à 15 h.
Les frères recevront les condoléances à partir de 10 h le samedi 14 juillet et une célébration de la parole aura lieu à 10 h30, à la paroisse Notre-Dame de l’Ile, 115 boul. Sacré-Cœur, Gatineau.
Mes condoléances aux Frères, à la famille et aux ami(e)s du Frère Benoît,
RépondreEffacerJ'ai eu le bonheur de connaître ce cher Frère et il fut pour moi un témoin fidèle de ses convictions et de son amour pour les pauvres, un vrai Fils de Saint François. Esprit ouvert, généreux, son accueil ne connaissait pas de frontière.
Le Seigneur a dû le reconnaître rapidement et Lui donner la récompense de la Vie éternelle.
Marie-B. Leblanc,rhsj
Merci Benoît. Tu sais ce que je te dois. Tu as contribué, avec quelques autres de tes frères, à me garder dans cette option pour la fraternité et la justice offertes "aux plus petits d'entre les siens"...
RépondreEffacerDominique B.
maintenant je comprends d'ou viennent les sentiments et la resolution que l'on trouve chez nicole fortin d'aider son prochain... que veut dire la fete des tentes pour toi?
RépondreEffacerMes sympathies à la famille aux amis et à la communauté des capucins
RépondreEffacerDENIS gagnon Lévis
Le "père Benoit ", comme on l'appelait à l'époque 1972-1973, a marqué ma vie. Il était directeur de la fraternite des capucins du Séminaire St-Augustin. Sa disponibilité auprès des étudiants était remarquable. Il était toujours disponible pour nous et avait du respect pour chacun. J'ai eu la chance de le revoir l'année suivante dans le quartier St-Jean-baptiste de Québec. La même flamme pour l'humain quelle que soit sans"grandeur sociale" l'habitait. Merci Benoit Signé: Gilles Labrecque
RépondreEffacerMes plus sincères sympathies à la famille de
RépondreEffacerBenoît Fortin et aux membres de la Communauté des Capucins.
J'ai connu le frère Benoît à Québec vers la fin des années 70 et j'ai toujours eu une grande admiration envers son engagement social,sa simplicité et sa bonté.
Monique Beaulieu Québec
15 juillet 2012
RépondreEffacerSincères condoléances à la Communauté Capucine de Montréal et d'ailleurs.
Le Père Benoit Paradis était un bon prêtre, attentif à l'autre surtout aux pauvres et aux démunis.
Marielle Boileau, CND
Quel dommage qu'il nous ait quitté!
RépondreEffacerJe viens d'entendre une émission à son sujet sur Radio Ville-Marie. M'empressant de rechercher sur la toile pour mieux le connaitre, j'apprends qu'il est parti. Lui qui semblait si alerte et jeune. Quel témoignage de vie authentique. Quels conseils à suivre pour l'Église dans la rue. Il a retroussé ses manches pour "accomplir" le message évangélique:"...laisse là ton offrande et va d'abord te réconcilier avec ton frère,.."Matthieu 5,24" et j'ajoute :" Dieu est là dehors". Anthony Di Mello. Benoit est un fils de St-François. Travailler avec le pauvre, le faible, l'opprimé(e). Sa vie donnera du fruit en abondance et il est déjà avec "Celui qui vient".
Mes sympathies à tous qui l'ont connu.
Mario Falardeau
Longueuil