Conférence sur la contemplation

Au plus beau de l'automne, du 10 au 13 octobre, plus de 30 frères se sont retrouvés  au Retreat Center des capucins à Washington (MI), pour réfléchir sur une dimension essentielle de notre identité de frère mineur : la contemplation. 

Cela peut surprendre parce que, souvent, la prière contemplative est associée aux moines vivant à l'intérieur des limites d'un monastère. Et pourtant, les constitutions des Capucins ont toujours accordé une place centrale à l'oraison (tant personnelle que communautaire), au silence et à la solitude.

Des frères des États-Unis, du Canada, d'Australie, de Guam et d'Italie ont participé à cette rencontre organisée par l'assemblée des responsables de formation. Au cours de la première journée, le frère Christopher Popravak, a présenté une synthèse historique de l'expérience de contemplation dans le Christianisme et dans la tradition franciscaine. Il nous a aussi introduit à quelques figures de mystiques capucins.

Il nous a aidé à découvrir que, dans la tradition franciscaine, il n'y a pas de méthode spécifiquement franciscaine pour prier. L'histoire montre que les mystiques franciscains et capucins ont proposé plusieurs manières différentes de prier selon les époques et les cultures. Ce qui définit notre contemplation n'est pas un «comment» mais un «Qui». Les frères ne se sont donc pas attardés à évaluer des méthodes de prière particulières mais plutôt à chercher ce qui caractérise l'expérience contemplative franciscaine.

La deuxième partie de la rencontre portait sur l'initiation, tant personnelle que communautaire, à cette expérience qui demeure toujours un don gratuit de Dieu. Qu'est-ce qui dans la culture contemporaine la facilite ou peut y faire obstacle ? Quels sont les fruits concrets d'une prière contemplative ? En quoi l'expérience de François nous guide-t-elle ?

Le consensus s'est fait autour du fait que ce qui caractérise la contemplation franciscaine est l'expérience d'être amoureux du Christ pauvre et humble, présent dans l'eucharistie, dans les pauvres et dans les frères.