Frère Fadi Touma, 31 ans, a fait sa première profession dans l'Ordre des frères mineurs capucins de la province de Toronto au mois d'août. Fadi est né en Syrie et a immigré au Canada avec sa famille. Il nous partage ici ce qu'il a ressenti le jour de sa profession.
Encore une fois !
Aussi
loin que je me souvienne, j’ai cherché à être uni au Christ crucifié. Marcher
dans ses traces est la seule chose que je désire vraiment dans la vie. Cela n’a
pas été une tâche facile et je ne réussis pas toujours car je suis pécheur.
J’ai eu plusieurs épreuves qui m’ont conduit sur des chemins de ténèbres. Cependant,
j’ai aussi eu plusieurs opportunités qui, par la grâce de Dieu, m’ont permi de
rester ouvert à l’action de l’Esprit Saint dans ma vie.
Après
l’année de discernement et d’intense prière qu’est le noviciat, l’Esprit m’a
conduit à me jeter à genoux pour faire profession de vivre en pauvreté,
chasteté et obéissance. Encore une
fois ! Car, en réalité, ce n’était pas la première fois que je plaçais mes
mains dans celle du ministre provincial pour faire profession publique. La
première fois j’étais trop jeune pour vraiment comprendre la valeur des vœux de
consécration. J’avais prononcé des mots pleins de poésie mais sans vraiment en
comprendre toute la portée.
Dieu
a gardé sa main posé sur moi depuis le jour où j’ai quitté les Franciscains de
Terre Sainte. Dieu a gardé sa main sur moi quand j’ai décidé de suivre ma
famille au Canada. Dieu a gardé sa main sur moi quand je m’enfonçais dans
l’égocentrisme. Dieu a gardé sa main sur moi quand je préférais l’argent à son
amour.
Après
avoir fait l’expérience d’une profonde solitude et d’une vie d’errance, Dieu
m’a permis de revenir à Lui et me consacrer à Lui cette fois en vérité. Au
moment de recevoir l’habit de l’Ordre des Capucins, j’ai senti que ma nudité
était revêtue de son amour. L’enfant perdu revenait chez lui, dans le Christ.
Le jour de ma profession, je suis tombé à genoux avec le sentiment profond de
ma pauvreté et avec le désir de m’en remettre entièrement à l’humble Christ de
la croix. Cette fois, en professant mes vœux j’avais le sentiment de confesser
mon amour pour le Christ. J’ai souri. J’ai pleuré. J’ai aimé. Cette fois les
mots étaient sincères.
Alors
que je continue à approfondir le sens des vœux que j’ai prononcés, je demande
au Seigneur de solidifier lui-même mon amour pour Lui. Je prie que Dieu me
rende capable de laisser aller ma peur de l’insécurité et me donne de me
reposer dans l’amour qu’il a pour moi. Ces vœux que j’ai prononcés sont en
réalité le début d’une aventure. Je sais qu’il y aura des moments où ces vœux
seront exigeants puisque je suis pécheur. Mais l’amour du Christ ne me manquera
jamais. Je me recommande à la prière de notre père Saint-François ; qu’il
m’aide à suivre les traces du Christ et à vivre son Évangile au meilleur de mon
être, un jour à la fois.
Que
Dieu vous accorde sa paix !
Frère
Fadi Touma OFMCap.
Source :
http://vocationsplus.blogspot.ca/
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