Présence
des fils de François d'Assise, Frères mineurs capucins, en terre canadienne et
en pays de Mission.
Il y a 125 ans, en 1890, quelques
fils de François d'Assise, capucins venus de Toulouse en France, s'établissent
à Ottawa. Au service de l'Église locale, ils
fondent l'actuelle paroisse de Saint François-d'Assise. En 1908, ils y
ouvriront une Maison d'études, le
Collège séraphique, pour assurer la formation de jeunes qui souhaitent
embrasser leur forme de vie. Ottawa est
ainsi le début d'une longue et belle histoire que nous célébrons en cette année
2015.
Assez rapidement, grâce aux
contacts que le capucin toulousain Alexis de Barbezieux entretenait avec les Évêques, plusieurs diocèses ouvrirent
leurs portes aux Capucins. L'évêque de Rimouski leur proposa en 1894 de se
mettre au service des autochtones Micmacs de Ristigouche en Gaspésie; ils y ont
servi pendant 100 ans. Puis le diocèse de Québec leur confia en 1904 une
paroisse dans le quartier ouvrier de Limoilou. Ensuite, en 1921, ils se mirent,
à Montréal, au service du Sanctuaire de la Réparation au Sacré-Cœur, dans l'est de la ville. Peu après, en 1925,
ils acceptèrent la responsabilité de l'Ermitage Saint-Antoine, à Lac-Bouchette
(Lac Saint-Jean), reconnu par la suite comme un lieu de ressourcement national.
Puis ce furent les implantations à Cacouna, Bathurst, Moncton, Cap-Rouge
(Séminaire Saint-François et St-Conrad), Timmins, Lac-Etchemin, etc. Partout où se trouvaient les Capucins, s'est
développé aussi l'Ordre franciscain séculier, autrefois appelé Tiers-Ordre. Les
liens tissés avec ces laïcs franciscains nous ont beaucoup inspirés de part et
d'autre.
Pouvons-nous dégager une note
commune à ces implantations des Capucins tout au cours des années? Ce serait sans doute le souci de vivre en proximité avec le peuple, en
particulier avec les personnes les plus vulnérables. À partir de 1967,
justement, cette préoccupation se concrétisa encore davantage par la fondation,
à Hull, d'une Fraternité à taille plus
restreinte, dans une maison de quartier,
avec le mandat d'être une présence évangélique, priante et pauvre avec
les pauvres. Les frères devaient trouver
eux-mêmes avec les gens leur manière d'accompagner ce quartier. Suite à cette fondation de Hull, plusieurs autres «petites fraternités»
semblables virent le jour à Québec, à
Montréal, à Campbellton, etc.
Entre temps, presque le tiers des
Frères partirent travailler à la
fondation de l'Église dans divers pays : en Éthiopie, en Inde, aux Iles
Fiji, en Afrique et en Haïti. Ils
contribuèrent pour beaucoup à maintenir vif chez-nous cet aspect du charisme
franciscain qui nous ramène toujours vers les plus vulnérables.
Plus récemment, à partir de 2004, les frères d'ici ont eu la joie
d'accueillir en partenariat des frères capucins venus de l'Inde et de
Madagascar. Ils sont actuellement neuf.
Ces frères vivent avec nous le charisme franciscain, et assument chez-nous des responsabilités de
premier plan. Nous avons le sentiment de contribuer ainsi à ce que l'expérience
du multiculturalisme puisse devenir non seulement viable, mais extrêmement
enrichissante et souhaitable. C'est
peut-être présentement un des aspects
majeurs de notre contribution à l'Église et à notre société d'ici.
Fr Jacques Bélanger,
capucin
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