mercredi 13 mai 2009

La vocation: je la dois au Seigneur


Ma vocation religieuse et sacerdotale,
je la dois au Seigneur.
 frère Alix Poulin  
 

Ma famille.

La première semence qu’il a déposée en moi, je suis sûr que c’est dans ma famille. Une petite famille de deux enfants, comme bien des familles d’aujourd’hui, car mes parents se sont épousé dans la trentaine. Mais chez nous aller à la messe le dimanche ou le samedi soir, ça allait de soi, et on s’est jamais demandé si on irait ou pas. Chez nous on faisait la prière en famille, et mes parents continuent de prier le chapelet le soir à l’aide de Radio Ville-Marie, car ils vivent dans les Cantons de l’Est; je suis originaire d’un petit village appelé Kingsbury. Dans la mouvance du mouvement charismatique, j’ai connu les groupes de prières et moi qui ai toujours raffolé de lectures, j’ai appris à lire la Bible à cause de cette influence.


François d’Assise
Dans mon histoire, pas de chemin de Damas. Beaucoup de recherche pour trouver ce que Dieu attendait de moi concrètement. Depuis très longtemps je suis fasciné par François d’Assise, sa contemplation, son amour des pauvres et de la pauvreté qui lui donnait une grande liberté intérieure, François d’Assise m’a toujours paru un saint joyeux malgré aussi cette grande phase de désert intérieur qu’il a connu vers la fin de sa vie. C’est à ce moment qu’à moitié aveugle, il a lancé vers le Seigneur son chant : « Loué sois-tu Seigneur pour frère soleil… Pour sœur eau, pour notre mère la terre….Et même loué sois-tu pour ceux qui pardonnent… » Dans un monde qui se déchire comme aujourd’hui, il ose bien simplement proposer le pardon à la face du monde.
Éprouvant toujours plus le désir de consacrer ma vie à Dieu, j’ai demandé à entrer chez les capucins, des fils de saint François. Et je suis heureux d’avoir donné ma vie au Seigneur.


Être prêtre.
M’étant consacré au service de Dieu, j’ai demandé à pouvoir servir Dieu et L’Église à travers le service du presbytérat. Et à travers mon service de prêtre capucin, il y a une autre figure à laquelle je pense et que je ne perds pas de vue, et que je prie aussi : Padre Pio, un capucin, le premier prêtre stigmatisé. L’Eucharistie était au centre de sa vie, et il a passé de longues heures au confessionnal où le peuple de Dieu venait à lui. Bien concrètement, dans ma vie de prêtre en 2009, je me rends disponible pour le sacrement de la réconciliation, et je crois fermement à la sagesse de l’Église catholique lorsqu’elle demande aux prêtres cette disponibilité. Et qui a dit que les québécois ne se confessaient plus? A chaque semaine, j’exerce ce ministère de paix et de réconcilation. Nos frères et sœur espèrent cette disponibilité. Et bien sûr, l’Eucharistie nourrit ma vie, et j’espère ne jamais perdre tout à fait cet étonnement que j’ai vécu à ce que le pain et le vin deviennent corps et sang du Christ entre mes mains, pour la vie du monde.

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