Jean Duns Scott, né en Écosse en 1266. Frère mineur, il devint prêtre en 1291. "Sa brillante intelligence le fit surnommer Docteur subtil". Il enseigna la théologie à Oxford, Cambridge et Paris, qu'il quitta après l'affront fait par Philippe le Bel à Boniface VIII. Il rentra en France en 1305 puis, toujours comme enseignant, il gagna Cologne où il mourut trois ans plus tard. Sa réputation de sainteté fit que son culte se développa au sein de son ordre, et Jean-Paul II le proclama bienheureux en 1993, en le décrivant comme un "chantre du Verbe incarné et défenseur de l'Immaculée Conception, résumant ainsi l'apport notable de Duns Scott à l'histoire théologique".
Puis le Saint-Père a expliqué que ce théologien, conscient de ce que le Christ nous a rachetés du péché originel, rappela que "l'Incarnation est la plus haute et la plus belle œuvre de l'histoire du salut, n'étant conditionnée par aucun autre acte. Disciple de François, il aimait admirer et prêcher le mystère de la Passion, expression salvifique de l'immense amour divin...qui se révèle aussi dans l'Eucharistie que Duns Scott vénérait tant... Sa vision théologique christocentrique ouvre à la contemplation et à la gratitude, car le Christ est le cœur de l'histoire et du cosmos, qui donne sens, dignité et valeur à la vie humaine". Évoquant ensuite le volet marial des travaux du saint écossais, Benoît XVI a rappelé qu'il défendit que Marie "fut épargnée par le péché dès sa conception" et mit en avant "l'argument de la rédemption préventive. Selon cet argument, l'immaculée conception est le chef d'œuvre de la rédemption opérée par le Christ. La puissance de son amour et de sa médiation a obtenu que la Mère soit préservée du péché originel. Cette doctrine, diffusée avec enthousiasme par les Franciscains, fut perfectionnée et défendue, parfois solennellement, par d'autres théologiens".
Source : frère Boris Barun OFM
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