mercredi 12 février 2014

Massacre à Nzakoun (Centrafrique) le 8 février 2014

« Qui ne s’est pas s’échappé était tué »
Témoignage du Frère Benoit Paczka OFM Cap, missionnaire.



« Il est 5h du matin, le 8 février à Ngaoundaye. Je me suis vite réveillé et je suis allé à notre mission dans le centre ville. A cause du danger, ça fait un moment que nous ne dormons pas là-bas.

Au bout de quelques heures, j’ai  eu l’idée d’aller visiter village Nzakoun. Il se trouve à 14 km de notre mission. J’ai demandé à mon curé et gardien (qui est Centrafricain) s’il était possible que j'aille jusqu’au village. Il me donne son accord et il part  avec moi. Nous avons emprunté une moto et nous sommes partis. Sur la route nous avons vu, un pont complètement détruit, puis un groupe d’anti Seleka qui avance vers nous. Quand ils ont vu la moto arrivée vers eux, ils se sont enfuis dans la brousse. Ils avaient  vraiment peur alors que ce  n’était que nous.... deux frères. Imaginez-vous à quel point les gens ici sont effrayés. Au moindre bruit de voiture ou de moto et il faut s’enfuir. Au bout de 40 min nous sommes arrivés sur place. Les gens du village avaient l’air surpris de nous voir. Ils étaient méfiants. Quand ils nous ont reconnus, nous avons commencé à parler. »

Suite de ce récit sous la rubrique 
Crise en Centrafrique

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